kleśa : afflictions, ce qui tourmente, causes de souffrance

Les causes de souffrance limitent et encombrent notre être au monde ; l’enjeu de toute pratique de yoga est de réduire leur influence sur notre vie et d’ouvrir en nous un regard plus ouvert, plus conscient sur le monde et sur nous-même.
Cf. YS II.3 à II.12

āsana : « posture »

√ās : être assis ; être, exister, habiter + °ana : « l’instrument pour »
Pour être au monde sans se perdre et être avec soi-même sans se couper du monde.
En démêlant et libérant la relation entre souffle et corps, la pratique d’āsana fait du corps un lieu de vie et d’expression du plus profond en nous.

samādhi

L’état d’absorption est un aboutissement de dhyāna, la méditation ; dans une bascule, l’esprit arrête de projeter un pont devant lui en direction de l’objet pour devenir lui-même pont : seul brille l’objet, comme si le pont avait disparu. L’observateur s’efface, il disparaît et laisse place à l’objet.

duḥkha : douleur, peine

dur° (difficile) + kha (espace)
Symptôme d’une restriction qui empêche la Vie de se refléter en nous, duḥkha est toujours la souffrance d’un possible « empêché », en lien avec avidyā et les kleśa’s. Percevoir duḥkha en train de se construire, transforme la souffrance en une première sagesse.

Liberté entre support et direction

La liberté entre support et direction conditionne la qualité de la posture, et permet de différencier une posture de yoga qui imite le yoga, d’une posture en yoga, définie par l’interaction entre sthira et sukha. Cette liberté s’exprime comme une liberté entre souffle et corps.